Thierry Lancino " La volonté de dominer sa liberté a conduit Thierry Lancino à s'afficher comme compositeur d'expériences inédites, d'inventions, de pluralités. Cette liberté et cette indépendance de ton sont caractéristiques de son uvre. " La première partie de la vie créative de Thierry Lancino fut consacrée à la compréhension du phénomène musical, grâce à la composition et à l'expérimentation par des moyens électroniques et informatiques. Après des études de musicologie et de littérature à l'Université de Poitiers puis de composition et recherche électro-acoustique au Conservatoire de Paris, il se trouve associé à des institutions de premier plan ; CCRMA, centre de recherche de l'Université de Stanford (Californie) où il mène composition et travaux de recherche aux cotés de John Chowning ; il intègre l'équipe de l'Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique du Centre Pompidou (IRCAM), où il collabore étroitement avec Pierre Boulez, expérimente, enseigne et compose durant sept années. Il considère ces années comme une période d'apprentissage approfondi de son art. Pour l'ensemble de ses travaux, il est nommé en 1988 pensionnaire de l'Académie de France à Rome, et séjourne deux années à la Villa Médicis. Il acquiert ainsi son indépendance de même que nombre de commandes, et s'éloigne alors des moyens de production électroniques. Il écrit de la musique vocale, instrumentale et orchestrale. Cette période est un tournant essentiel dans son esthétique et le choix de ses moyens de production. Ses uvres deviennent plus lyriques et sont l'expression d'une émotion forte. La musique vocale est alors naturellement un moyen d'expression qu'il privilégie. Thierry Lancino occupe différentes résidences en temps que compositeur. Il collabore avec de nombreux festivals, solistes et orchestres, particulièrement en Europe. Il vit à Manhattan et partage sa vie entre l'Europe et les USA. Il reçoit la prestigieuse commande de la Fondation Koussevitzky pour son Requiem, créé en 2010 salle Pleyel, à Paris (disponible chez Naxos). Citations de Sabine Ejdelman (Le Courrier Français, April 1997)
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