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A Prayer
Cantique des Cantiques

Qu’il m’embrasse à pleine bouche !
Car tes caresses sont meilleures que du vin,
Meilleures que la senteur de tes parfums.
Ta personne est un parfum raffiné.
Sur mont lit, au long de la nuit,
Je cherche celui que j’aime.
Je le cherche mais ne le rencontre pas.
Il faut que je me lève
Et que je fasse le tour de la ville ;
Dans les rues et les places,
Que je cherche celui que j’aime.
Je le cherche mais ne le rencontre pas.
   
    Salve Regina

Salve Regina, mater misericordiae,
Vita, ducedo, et spes nostra, salve.
Salut, ô Reine, mère de miséricorde ;
Notre vie, notre douceur, notre espérance, salut !
Je suis une fontaine de jardins,
Un puits d’eaux courantes,
Ruisselant du Liban !
Eveille-toi, Aquilon ! Viens Autan !
Fais respirer mon jardin,
Et que ses baumes ruissellent !
Que mon chéri vienne à son jardin
Et en mange les fruits de choix !
   
    Ad te clamamus exules filii Evae,
Ad te suspiramus, gementes et flentes
In hac lacrimarum valle.
Enfants d’Eve, nous crions vers toi.
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant
Dans cette vallée de larmes
Mon chéri est clair et rose,
Il est insigne plus que 10 000.
Sa tête est un lingot d’or fin.
Ses boucles sont des panicules, noires comme un corbeau.
Ses yeux sont comme des colombes sur un bassin à eau,
Se lavant dans du lait, se posant sur des vasques.
Ses joues sont comme un parterre embaumé
Produisant des aromates.
Ses lèvres sont des lis
Distillant de la myrrhe fluide.
Ses mains sont des bracelets d’or
Remplis de topazes.
Son ventre est une plaque d’ivoire
Couverte de saphirs,
Ses jambes sont des piliers d’albâtre
Fondés sur des socles dùor fin.
Son visage est comme le Liban :
C’est l’élite, comme les pins.
Son palais est la douceur même,
Et tout son être est l’objet même du désir.
Tel est mon chéri, tel est mon compagnon.
   
    Eia ergo, advocata nostra,
Illos tuos misericordes oculos ad nos converte,
Et Jesum benedictum fructum ventris tuis
Nobis post hoc exilium ostende.
O toi, notre avocate,
Tourne vers nous tes regards miséricordieux.
Et après cet exil, montre-nous, Jésus,
Le fruit béni de tes entrailles.
Que n’es-tu vraiment mon frère,
Nourri aux seins de ma mère !
Je te rencontrerais dehors, je t’embrasserais :
Cependant les gens ne me mépriseraient pas
Je te conduirais ; je te ferais entrer chez ma mère.
Tu m’initierais ;
Je te ferais boire du vin aromatisé
De mon jus de grenades.

Sa gauche sous ma tête,
Et sa droite m’enlace.
L’Amour est aussi fort que la Mort.

   
    O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria.
O clémente, ô miséricordieuse, ô douce Marie.
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