“À l’intérieur de champs sonores, notre oreille nous autorise à perce­voir des images. Ces images sont acceptables si elles nous renvoient à notre intelligence. Elles se déplacent dans le temps et se transforment. Ces mutations successives sont les points de l’axe d’un système arbitrai­re. Notre mémoire nous permet d’y faire une mise au point sans arrêt en évolution. Elle délimite ainsi la profondeur de champ de notre percep­tion.

Plusieurs images peuvent se super­poser, de même que plusieurs sys­tèmes de temps. Nos facultés audi­tives nous permettent de situer notre attention à des profondeurs diverses, simultanément. Elle est guidée par notre volonté et affinée par nos filtres culturels.
Ces choix d’écoute nous appartien­nent et sont le reflet de notre imagi­naire. ”

Profondeurs de Champ est une com­mande de l’État français. La création eut lieu le 8 septembre 1984 dans le Stedelijk Museum d’Amsterdam par Harry Sparnaay et l’Ensemble Asko sous la direction d’Arturo Tamayo. La création de la version “Paris” eut lieu au Centre Pompidou en novembre 1985 par l’ensemble Inter­Contemporain sous la direction de R. ZolIman.